L’énamourée
J’étais peinarde, en train de branquiller rêveusement sous un rayon de soleil d’hiver, lorsque La Nouvelle tomba. Machinule ! Pourquoi me l’avoir annoncée ?
Je restais interdite, soudain glacée. Qu’étais-je supposée faire ? Sans nul doute, ignorer.
J’eus chaud puis encore froid, je fus furieuse et triste, mes émotions bacchanalisaient en désordre, je n’allais tout de même pas en pleurer ?
C’est le moment que choisit mon jeune énamouré pour frapper à ma porte. Quelle tartitude, celui-là ! Mais son bijou m’enchantait, et je voulais exulter. Alors reste, chéri, et montre-moi ton corps.
Je ne me levais pas et lui dis d’approcher. J’ouvris son pantalon et sortit mon jouet, que je naquetais fermement. L’amant était aux Anges, cela me convenait. J’aimais le faire bander plus que connaître ses idées, qu’il avait saines, certes, mais courtes. Après chaque rencontre, il s’encaprichait davantage, c’en devenait gênant.
Pour l’heure, il tombait bien : il fallait que j’oublie, avant potron-minet, que j’étais remplacée. Viens, jeune amant, me faire crier, pleurer, et dormir dans tes bras.
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